Cela fait longtemps déjà que j’envisage de passer à autre chose que Lr afin de gérer et traiter mes RAW, et ce pour plusieurs raisons que j’évoquerai plus loin. Cependant, lorsque l’on utilise Lr comme moi régulièrement depuis sa première version (2005), à la fois pour des besoins Pro et personnels, la tâche est loin d’être aisée, tant les automatismes sont présents et le Workflow que l’on s’est progressivement imposé et que l’on a affiné jour après jour répond à ses besoins. De plus, les alternatives vraiment sérieuses à Lr ont mis du temps à voir le jour et il a encore fallu attendre entre deux ou trois années afin que les nouveaux venus atteignent une certaine maturité afin de supporter la comparaison (Capture One mis à part peut-être).
Aujourd’hui je vous propose donc mon comparatif entre six logiciels que je teste et que je vois évoluer au fil du temps.
L’usage de l’expression « mon comparatif » est volontaire car il ne s’agit absolument pas d’un test exhaustif ou officiel (et encore moins commandé), mais d’un retour d’expérience, ce qui signifie que :
- Les avis portés ci-dessous sont subjectifs, c’est-à-dire relatifs à des critères qui me sont propres et non forcément à des critères convenant à tous les photographes (ça me semble du reste impensable). Par contre, s’il s’avère que certains des avis personnels formulés dans ce comparatif vous aident à orienter votre propre choix, alors mon objectif sera atteint 😉
- Je ne prétends pas tester toutes les fonctions offertes par les logiciels de ce comparatifs, uniquement celles dont j’ai besoin au quotidien, voire ponctuellement.
Les logiciels que je vous propose de regarder un peu plus en détail sont les suivants (je précise que je n’ai aucun intérêt direct ou indirect avec les éditeurs ou communauté concernés) :
- ON1 Photo RAW, d’ON1
- Exposure X4, d’Alien Skin Software
- Luminar 3, de Skylum
- Picktorial, de Pictorial
- Capture One 12, de Phase One
- DarkTable, logiciel Open Source
Bien entendu, cette liste n’a pas non plus pour vocation à être exhaustive et j’aurais pu élargir la liste avec d’autres logiciels (comme Iridient, RawTherapee ou DxO Photolabs) mais soit je n’ai pas eu l’opportunité de m’y pencher, soit je n’ai pas jugé utile de m’y intéresser. Là commence réellement le côté subjectif de ma démarche 😉 et je m’excuse à l’avance auprès de celles et ceux qui ne trouveront pas dans cette liste le logiciel qu’ils convoitent ou qu’ils utilisent déjà.
Vous l’aurez compris ma démarche n’est pas scientifique (le ressenti, le feeling, la fluidité d’utilisation m’importent généralement davantage à titre personnel) mais je ne pouvais décemment pas me permettre de structurer mon analyse sans identifier les critères clé qui me paraissent essentiels afin de traiter mes flux de photos. J’ai donc regroupé ses critères selon 5 domaines :
- L’interface : j’y évalue l’ergonomie de l’interface en termes d’organisation, de lisibilité et de capacité à être réorganisée selon les envies de l’utilisateur;
- Le post-traitement : dans ce domaine, je passe en revue les critères auxquels je suis attentif afin de me permettre de post-traiter mes RAW, que ce soit sous l’angle qualitatif (qualité de l’algorithme de dématricage) ou sous l’angle fonctionnel (richesse des possibilités offertes, toujours par rapport à mes besoins propres);
- Le workflow : l’expérience m’a montré que le workflow est la pièce maîtresse de l’efficacité lorsque l’on doit livrer le résultat d’un reportage dans les temps. Que ce soit lors de l’import, de l’attribution de mots-clés, de recherches associées ou de génération des JPEGs finaux, je sais ce que je veux et j’attends du logiciel qu’il le fasse vite et bien.
- Les performances : avec l’augmentation de la taille des capteurs et du nombre de photos réalisées en numérique, il est nécessaire de pouvoir naviguer de manière fluide parmi les vignettes, d’afficher rapidement une photo en plein écran, de modifier un paramètre ou d’appliquer un preset. Dans ce cas, la puissance et l’homogénéité de l’ordinateur sont évidemment la clé et, bien que chaque photographe puisse disposer de configurations disparates, il me semblait également pertinent de donner mon avis sur chaque logiciel vis à vis de mes deux configurations (un iMac 27″ mid-2013 et un Mac Book Pro 2018, cf. specs ci-dessous)
- Autres : dans ce dernier « domaine » je glisse quelques critères unitaires, tels que la qualité du module d’impression ou la gestion des disques externes ou Cloud, afin de compléter le tableau général, toujours par rapport à mes propres besoins.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, pourquoi vouloir quitter Adobe Lightroom ? En ce qui me concerne, principalement pour deux raisons. Disons qu’en premier lieu l’idée a commencé à germer dans mon esprit à l’époque ou la version Classic CC (avec abonnement) est apparue, non pas que ce modèle de licensing me déplaise (il y a du pour et du contre mais 10€ / mois pour Lr et Ps ça me semble très correct) mais surtout parce qu’Adobe nous a vraiment pris pour des pigeons (et je mesure mes mots) en ne réservant que certaines de ses innovations ou améliorations à la version Classic CC vs la version Desktop (appelée désormais CC).
Ensuite, ayant switché vers Fuji en 2014 (je travaille désormais avec un X-T2 et un X-100F), il faut reconnaître que la prise en compte des RAW Fuji (RAF) par Adobe s’est faite dans la douleur du fait que ces derniers nécessitent des algorithmes adaptés pour interpréter les données issues du capteur X-Trans qui ne s’appuie pas sur une matrice de Bayer. Vous me direz, c’est déjà mieux que DXO qui, à l’époque, n’a pas jugé le marché suffisamment juteux pour adapter redévelopper les algorithmes qui ont fait leur succès (je considère pour ma part que c’est une erreur mais ce n’est pas le sujet de cet article). L’absence initiale d’une réelle collaboration entre Adobe et Fuji a également expliqué ce manque de qualité; depuis des progrès très nets (que l’on peut aisément constater visuellement à l’écran) ont été réalisés par les deux partenaires et même si certains « puristes » considèrent toujours que la qualité du dématricage d’un RAF sous Lightroom reste très en deçà de ce qu’on obtient avec Capture One, Iridient ou DarkTable, pour ma part je ne partage pas ce constat de manière aussi catégorique dans le sens où visuellement ce n’est pas vraiment pas toujours évident de le constater et, quand bien même, cet écart est suffisamment faible de mon point de vue pour que je ne sois pas convaincu que cela impacterait grandement la qualité de mes tirages ou de mes livrables.
C’est là toute l’idée de ce comparatif à mon sens, à savoir que dans ma vision des choses (laquelle n’est certainement pas celle de tous les photographes et c’est bien normal) j’attends surtout d’un logiciel de post-traitement qu’il soit homogène par rapport à mes besoins réels et non le meilleur sur une partie et médiocre sur une autre. En d’autres termes, j’ai arrêté de rêver (pour le moment) au logiciel de post-traitement ultime (efficace, ultra rapide, ultra riche fonctionnellement et qui me permette de tout faire en 2 clics de souris) pour me concentrer sur celui qui me permettra de fournir un travail de qualité sans y passer des heures et sans trop me prendre la tête grâce à une interface bien pensée.
Je vous livre ci-dessous le tableau d’analyse détaillé (cliquez dessus pour y avoir accès), résultat d’un travail de plusieurs soirées, avant de vous proposer ensuite une synthèse et ma conclusion. Avant cela, voici les specs des configurations sur lesquelles j’ai fait les quelques tests de performance (le premier chiffre chronométré correspond à la mesure effectuée sur l’iMac, le deuxième à celle sur le MBP) :
- iMac 27″ – Mid 2013 :
- i7 @3,5Ghz – 24 Go RAM – GTX 780M avec 4 Go DDR5 – Disque dur 3 To Fusion
- Mac book Pro 2018 :
- i7 @2,6 GHz – 32 Go RAM – Radeon Pro 560X avec 4 Go DDR5 – SSD 1 To
En synthèse, voici de que je retiens à ce jour de chaque logiciel :
ON1 Photo RAW continue d’évoluer et répond très bien à mes attentes d’un point de vue fonctionnel sachant qu’il va au delà de Lr sur ce point. Si les perfs étaient au RdV sur mon iMac, si le double écran était géré (impératif pour moi) et si quelques défauts d’ergonomies de certains outils étaient corrigés, nul doute que bien que ce ne soit pas celui que je préfère utiliser pour le moment, il ferait partie de mon choix final. Testé sur mon Mac Book Pro 2018, à noter que les performances sont environ deux fois meilleures. Je le surveille comme le lait sur le feu car je pense que d’ici fin 2019 ce sera mon choix (celui de la raison) si je décide de remplacer définitivement Lr.
Facile à prendre en main en venant de Lr, ergonomique, performant, Exposure X4 dispose de nombreux atouts en vue de remplacer définitivement Lr dans le sens où, même s’il ne dispose pas d’une panoplie d’effets aussi riches qu’ON1 Photo RAW ou Luminar pour le moment, il ne présente pas les manques encore rédhibitoires de ces derniers pour une utilisation quotidienne, voire professionnelle.
Luminar 3 est le petit chouchou de quelques Fujistes (dont je fais partie) et la dernière version lui a fait passer un palier. Très riche au niveau des effets (dont certains bluffants, comme « Rayon du Soleil » ou « Embellisseur de Ciel »), intégrant de l’intelligence artificielle (en avance sur ce point par rapport à la concurrence), rapide à l’utilisation (sauf à la génération d’un JPEG, de manière incompréhensible), disposant d’une interface moderne et très agréable visuellement, il lui reste néanmoins des progrès à faire sur des points clés (gestion d’un second écran, ajout de signature, gestion des mots-clés, application d’un profil par défaut, support d’une copie virtuelle, etc.) afin d’espérer être éligible comme prétendant au trône. Nul doute que je reviendrai dessus dans les prochains mois car je le surveille attentivement et la roadmap de Skylum reste prometteuse. En attendant, je l’utilise comme plug-in de Lr lorsque je veux sortir un peu de sentiers battus pour post-traiter une photo.
Pour l’utilisateur sous Mac qui débute dans le post-traitement ou qui veut pouvoir post-traiter ses photos au Format RAW sans se prendre la tête avec le catalogage ou des fonctions avancées, voire inutiles, Picktorial est juste parfait ! Il en résulte un logiciel performant et intuitif à utiliser, résolument à suivre car chaque mise à jour apporte des évolutions intéressantes. Pour autant, même si la qualité est au rendez-vous, Picktorial ne me semble pas positionné pour une utilisation Pro, ce qui ne l’empêche absolument pas de répondre à un besoin du marché., bien au contraire ! En effet, je pense qu’il est préférable de maîtriser complètement son logiciel plutôt que d’en utiliser que 10% (comme beaucoup d’amateurs avec Lr, par exemple).
Capture One est une référence incontestée dans le domaine de la gestion de la couleur mais, je ne sais pas pourquoi, c’est un peu comme pour l’ergonomie sur Nikon ou les menus Sony, je n’ai jamais trop accroché. En effet, de prime abord, tout est différent, compliqué et … il me rebute (par exemple j’ai mis 5 mn à localiser l’outil de correction des tâches, je ne vous raconte pas pour faire une correction locale …). Heureusement, il y a la possibilité de s’y retrouver plus facilement, en faisant Fenêtre > Espace de Travail > Migration, ce qui aura pour conséquence de lui donner un look « à la Lr », ce qui me semble essentiel pour démarrer. Par la suite, libre à vous d’agencer ces menus comme bon vous semblera. Vu la richesse de l’outil (certaines fonctions sont vraiment puissantes, comme le Masque de Mise au Point), je vous invite sérieusement à le tester 30 jours gratuitement afin de vous faire votre propre avis car ce serait vraiment dommage de ne pas le considérer s’il correspond à vos besoins, même s’il reste le plus cher du lot, c’est peu de le dire. Prévoyez du temps pour lire la doc et visionner les tutos afin d’espérer le prendre en main (ce que je n’ai pas fait pour le coup, l’idée étant d’estimer également sa prise en main « naturelle »).
Force est de constater la qualité du travail réalisé par les développeurs de DarkTable, que ce soit en matière de fonctionnalités ou de qualité et de possibilité de traitement de l’image. Rien que ça mérite que l’on s’y intéresse et que l’on suive son évolution, qui est loin d’être terminée.
Par contre, même s’il est tout à fait possible de paramétrer l’outil afin de le rendre plus ergonomique, cette profusion fonctionnelle (beaucoup beaucoup d’outils disponibles) et cette ergonomie largement perfectible nuisent quelque peu à sa prise en main; comme tout outil pour puriste, il se mérite
Pour autant, j’avoue que j’ai été assez bluffé par le côté qualitatif en termes de traitement d’image.
De là à être prêt à en faire mon outil principal, il y a encore du travail pour les développeurs afin de hisser la solution au niveau de maturité escompté pour une utilisation professionnel en termes de flux de production. L’absence de support de Metal est un lourd handicap pour ceux qui tournent sur Mac.
En conclusion, autant pour tout ce qui touche à mon activité Pro je n’ai pas encore réuni toutes les conditions nécessaires dans l’un des logiciels testés pour me permettre de quitter Lr définitivement, autant j’imagine désormais pouvoir partir sur Luminar pour mon travail personnel afin de m’offrir davantage de possibilités avec un logiciel performant, moderne, me permettant d’exploiter au mieux mes RAW et que j’ai plaisir à utiliser. Reste qu’à mon grand regret Lr reste toujours à mes yeux (donc pour mes besoins propres) le plus complet, le plus homogène, à défaut d’être le plus riche fonctionnellement (sous l’angle Post-Traitement); cela ne m’empêche pas d’utiliser un logiciel comme Luminar en module externe quand nécessaire mais il faudrait que je sois prêt à faire encore quelques concessions pour faire le grand saut, ce qui n’est pas le cas en ce qui me concerne. Pour autant, quand je vois l’évolution d’ON1 Photo RAW, de X4 ou de Luminar ces derniers mois, je reste convaincu que la fin de l’hégémonie de Lr n’est qu’une question de temps; à moins qu’Adobe remette tout le monde d’accord dans sa prochaine évolution majeure ?
Dans tous les cas, je vous donne rendez-vous pour une mise à jour de ce comparatif dans les prochains mois afin de prendre en compte les différentes évolutions à venir, et ce jusqu’à ce que le Graal soit trouvé 😉
Salut Pascal
Merci pour ce tour d’horizon.
Quelques remarque et réflexions.
– Je n’ai pas vu quelle fonctionnalités existaient sur la version Cloud de LR par rapport à la version Classic. Evidemment, je fais partie de ceux qui se sont amusés de voir qu’Adobe pensait qu’il y avait un marché pour les smartphones, quand les logiciels de retouche livrés gratuitement avec les smartphones sont largement suffisants pour des photos à envoyer rapidement.
– J’ai essayé Luminar, et j’ai immédiatement demandé le remboursement. Peu importe l’IA (de mon point de vue contraire à un développement « conscient » d’un professionnel qui sait ce qu’il veut et ce qu’il fait), la sauvegarde dans des fichiers propriétaires est à 180° d’un workflow non destructif qui sépare les fichiers image et le flow d’instructions. Sans parler de la taille de l’espace de stockage, même si le prix du To diminue, rajouter de nouveaux fichiers est de mon point de vue une très (très) mauvaise approche.
– Je suis « surpris » que tu écrives que tu aies le « regret » que LR reste le « meilleur », mot que tu n’as sans doute pas voulu utiliser mais qui est finalement ta conclusion…
Le seul « regret » que j’ai, c’est que d’autres logiciels ne veuillent pas comprendre les workflows des photographes professionnels, et croient comme Luminar que mettre de l’IA va en faire des LR Killer. Ils font de mon point de vue une erreur d’analyse de marché en prêtant aux professionnels des « besoins » ou des envies qui sont plutôt du côté grand public. A moins que leur véritable cible soit le grand public et non les professionnels.
Moi aussi, je fais régulièrement un tour de piste des logiciels pour voir s’il existe une VRAIE alternative à LR. Et je sais ce que j’EXIGE comme fonctions absolument prioritaires, et il n’y en a que 2:
– gestion d’un catalogue
– non destructivité, séparation des fichiers images et du flow d’instructions avec possibilité de reprendre les instructions à n’importe quelle étape
Et pour le moment, à part LR…
Evidemment, la richesse fonctionnelle vient ensuite et certains logiciels comme Affinity (que j’ai acheté et conservé) sur Mac ont des fonctions que j’aimerais bien voir sur LR.
Il y a évidemment des tas de points qui pourraient être bien améliorés sur LR en termes d’ergonomie, de fonctions, de rapidité, d’utilisation de a mémoire, des coeurs de CPU, de fichiers preview, etc.
Mais Catalogue+non destructif avec retours arrière sont, pour moi, des éléments clés.
Amicalement
Bonjour Thierry,
Merci pour ton retour argumenté ! Je vais te répondre point par point car c’est l’occasion d’apporter quelques précisions.
Différences entre version Lr Classic CC et la version Desktop : il suffit de regarder le détail des mise à jour au niveau des releases notes; à chaque il est préciser que telle ou telle fonctionnalité ne sera pas dispo sur la version Dekstop
Concernant Luminar : comme je l’ai précisé, pour l’instant je ne l’envisage (et utilise) qu’en appoint (en export de Lr) pour faire certains post-traitements à titre perso pour toutes les raisons que j’évoque, notamment au niveau du workflow. Contrairement à toi après avoir testé pas mal de presets (dont certains récupérés ici et là) j’en ai trouvé des très intéressants. Le côté AI ne me dérange absolument pas du fait que de toute façon tu gardes la main sur l’ensemble des paramètres et qu’en plus tu peux ajustement le niveau d’application du preset ou du filtre appliqué. Et je dois reconnaitre que l’AI apporte des côtés utiles, que ce soit pour débruiter, apporter de la netteté ou mettre en valeur un ciel sans que ce soit exagéré voire visible. C’est un gain de productivité, que tu peux utiliser ou pas de toute manière, et en aucune manière je ne vois cela en remplacement de l’humain à ce niveau : c’est juste un outil supplémentaire. De plus, l’interface de Luminar permet vraiment de travailler avec un environnement sur mesure, avec uniquement les filtres que tu veux utiliser, en laissant de côté les autres. Et enfin, pour avoir fait des tests de post-traitement sur une sélection de plusieurs photos avec l’ensemble des six logiciels, je trouve que la qualité du résultat et la facilité de post-traitement sont très appréciable avec Luminar, notamment sur du N&B. Par conséquent, réduire Luminar à des presets avec de l’AI pour concurrencer Lr me parait très réducteur et absolument pas réaliste, même si, et c’est ce que j’ai écrit dans ma synthèse sur Luminar, il lui reste encore beaucoup à intégrer pour espérer devenir calife à la place du calife 😉
Sinon, je ne comprends du tout tes propos lorsque tu évoques « la sauvegarde dans des fichiers propriétaires est à 180° d’un workflow non destructif qui sépare les fichiers image et le flow d’instructions. Sans parler de la taille de l’espace de stockage » :
1. Qu’entends-tu par la notion de « workflow non destructif » ? En aucun cas le RAW initial n’est modifié. Qu’il y ait un catalogue ou uniquement des fichiers side-car, les logiciels ne modifient pas les RAW. Petite précision sinon pour répondre à tes critères : dans le cas de Luminar c’est comme pour Lr ou Capture One : il y a désormais un catalogue (à ce propos une coquille s’est glissée dans mon tableau car Luminar gère bien un catalogue depuis la dernière mise à jour, celle que j’ai testée) et l’historique des modifications est présent. Par contre ta remarque m’a fait réaliser que j’avais oublié de prendre en compte le paramètre « historique » dans les critères car, contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y a pas forcément besoin d’avoir un catalogue pour avoir l’historique des modifications, à l’instar de ce que propose Picktorial avec sa gestion des fichiers xmp; je rajouterai donc ce critère dans une prochaine mise à jour 😉
2. Concernant la taille de l’espace de stockage : peux-tu préciser stp ?
Sur le » “regret” que LR reste le “meilleur” « , je n’ai pas tout à fait dit ça 😉 j’ai dit « homogène », et non « meilleur ». Le « regret » quant à lui est ironique car force est de constater qu’Adobe a quand même fourni un travail conséquent et plutôt bien pensé depuis toutes ces années. Le challenge reste donc de taille pour les challengers mais finalement c’est dans notre intérêt à tous, même si tous n’ont finalement pas comme objectif de répondre aux besoins d’un Pro.
Salut
Sans doute Luminar a-t-il évolué depuis mon essai à sa sortie.
Heureusement….
Quand j’ai vu apparaitre des fichiers propriétaires de taille conséquente sur mon ordinateur, j’ai demandé le remboursement sans aller plus loin.
Espace de stockage, non destructivité, etc:
– quelle est la taille de l’espace disque rajoutée pour un post-traitement? Insignifiante ou du même ordre de grandeur que la photo initiale?
J’ai déjà une SSD de 2 To remplie à 1.3 To pour les mariages, je n’ai pas envie de devoir rajouter de l’espace disque rapidement
Sans compter un disque Time Machine et sans compter la Dropbox sur laquelle tout est aussi sauvegardé.
– il n’y a pas que les raw…. Quand je suis « obligé » de passer sous PS pour enlever un extincteur ou une signalisation de sortie de secours (et ça, c’est un vrai manque de LR), et que quelque temps plus tard, j’ai une commande de tirages papier, en fonction du papier (et de son format…) je refais de légers post-traitements (cadrage, luminosité, contraste, BB), et je repars évidemment du TIFF et pas du RAW… Et je crée des copies virtuelles qui ne prennent pas de place…
Sinon, le module d’impression de LR est une bénédiction avec la simulation à l’écran du papier utilisé. Et vu que je vends des tirages papier….
Pour CC/Classique, ce que j’ai vu à la sortie de CC, c’est le nombre très élevé de fonctions qui lui manquaient par rapport à Classic! Comme je ne me sers pas de CC et que je ne regarde pas ça en détails, tu as un exemple de fonction apparue dans CC qui ne soit pas dans Classic?
Pour tes « regrets » 🙂 mon commentaire est au niveau de la forme/communication 😀
Associer LR/regrets c’est négatif, alors que bon…
Ah oui, un manque de LR que tu as omis: la taille des polices des menus pas suffisamment paramétrable
Amitiés
Thierry,
En effet, depuis sa sortie Luminar 3 a beaucoup évolué (je le teste également depuis fin 2016) et, je me répète, il y a encore du boulot pour en faire un outil Pro. Mais la Roadmap 2019 est prometteuse et montre des évolutions qui vont dans le bon sens :
+ Prise en charge des fichiers RAW + JPG
+ Copies virtuelles (dans le module bibliothèques), afin de pouvoir créer plusieurs versions éditées différentes d’une image.
+ Edition et synchronisation des métadonnées IPTC (dans le module bibliothèques), avec possibilité d’utiliser des modèles personnalisés de données, et de les synchroniser entre de multiples images.
+ Fonctionnalités cachées (pilotées par intelligence artificielle)
+ Accès à de nouvelles fonctionnalités d’IA (Les équipes de Luminar travaillent selon Skylum à intégrer de nouveaux outils destinés à faire gagner du temps)
+ Outil de migration depuis Lightroom intégrant la possibilité de transférer les images mais aussi les données.
+ Fonctions de recherche avancées dans le module Bibliothèque, en utilisant mots clés, informations EXIF et nom des fichiers.
Bon, il manque encore la gestion du second écran et l’ajout de watermark, mais espérons que ça arrive en 2020.
Concernant tes dernières remarques :
+ Taille de l’espace disque rajoutée pour un post-traitement : en fait je pense qu’il y a méprise. Les post-traitements réalisés sont uniquement une suite d’instructions qui sont sauvegardées. Elles ne sont appliquées qu’à l’écran et lors de l’export (afin de générer un Jpeg par exemple). En aucune manière cela consomme de l’espace disque si ce n’est pour la création des aperçus (comme pour Lr) en cache afin d’accélérer l’affichage et la navigation, mais rien d’étonnant à cela.
+ Passer sous PS pour enlever un exctincteur … ah oui ? bah moi je fais ça sous Lr pourtant avec l’outil correction (certes moins précis mais généralement ça suffit largement 😉 ) Pour les copies virtuelles, elles seront présentes d’ici la fin de l’année dixit la roadmap.
+ En effet le module d’impression de Lr est très bien foutu. Celui de Luminar 3 est un cran en dessous mais il n’a pas à rougir non plus, notamment par rapport à la concurrence de Lr.
+ Version CC vs version Classic CC : j’ai reformulé dans l’article car à force on s’y perd 😉 Je parle de la comparaison entre la version avec abonnement (Lightroom Classic CC) et la version Desktop (Lightroom CC). Pour avoir la liste des différences entre les deux, je t’invite à regarder l’excellent blog de Gilles Theophile et notamment ses articles sur les mises à jour (http://www.utiliser-lightroom.com/blog/category/mises-a-jour/)
+ LR / regrets : bah oui, l’objectif était de trouver un remplaçant et c’est avec grand regret que je vous annonce qu’il n’y en a toujours pas :p
+ Manque de Lr : en fait je n’ai pas fait une évaluation de Lr; je pars de Lr comme référence et j’ai évalué le positionnement des autres logiciels par rapport à lui. D’où l’échelle de couverture fonctionnelle avec les couleurs. Lorsque c’est vert c’est que par rapport au critère considéré, c’est que le logiciel fait mieux que Lr. Ainsi, pour la gestion des polices, je partage avec toi, ce serait sympa de pouvoir modifier les polices et leur taille mais ce n’est pas le cas ni avec Lr ni avec les autres logiciels (DarkTable peut-être mis à part mais c’est loin d’être évidant de prime abord).
Amitiés
Bonsoir,
Rien à voir avec ce fil de discussion, mais je n’ai pas trouvé d’autre porte d’entrée pour vous joindre !
Acquéreur d’un X-FUJINAR-T 1:2.8 f=135mm DM (MADE IN JAPAN) pour mes 2 fuji (X-Pro2 et X-h1) je cherche une bague adaptatrice et je suis noyé sous les différentes références proposées au point de ne plus savoir quoi faire. Vous utilisez cette optique sur X-T1, quelle bague me faut-il ? Où la trouver ?
Votre réponse me comblerait vraiment !
Bien cordialement,
Joël
Bonjour Joël et désolé pour ma réponse tardive.
J’utilise un bague on ne peut plus simple, telles que celle qu’on peut trouver sur e-Bay (ici : https://www.ebay.fr/sch/i.html?_from=R40&_trksid=m570.l1313&_nkw=M42-FX&_sacat=0)
Un bout de métal rien de plus histoire de proposer le bon pas de vis et de mettre l’optique à la distance correcte du capteur.
Avec le Focus Peaking activé sur le boitier en mode manuel rien de plus simple pour faire la MaP.
Cordialement,
Pascal
EDIT :
Désolé j’ai répondu trop vite en oubliant que j’avais parlé de deux types de bagues. Pour la monture M42 ma réponse reste valable, mais pour la monture Fujica X, la bague que j’ai ne se fait plus. En fouillant un peu sur le net j’ai trouvé ceci : https://fotodioxpro.com/collections/lens-mount-adapters/products/fx35-fxrf
Bonne chance !
Merci pour cette synthèse. Je ne l’ai pas écrit mais j’en suis actuellement à la même conclusion que toi : Luminar est très sympa mais rien ne remplace LR actuellement. Peut-être que Affinity pourrait développer quelque chose dans ce genre, puisqu’ils ont déjà un excellent remplaçant à Photoshop et InDesign.
Merci pour ton message Micaël,
Ca bouge beaucoup en ce moment dans le domaine. ON1 Raw Photo 2020, Exposure 5, Luminar 4 viennent de sortir ou sont annoncés, avec des réelles avancées ou améliorations que j’ai déjà pu constater. Je vais donc avoir de quoi faire un mise à jour dès que j’aurai un peu de temps 🙂
Pour ma part j’ai de plus en plus tendance à utiliser Lr et Luminar Flex en plug-in pour un traitement spécifique ou bénéficier de ces incroyables fonctionnalités.