Le SMC Tak toujours dans la course !

La société Asahi Optical, commercialisé sous le nom de Pentax dans la plupart des pays depuis longtemps fut, comme Honeywell aux Etats-Unis, l’un des fabricants d’appareils photo de premier plan dans les années 1960 et 1970. Pentax popularisa la monture M42 (une monture à vis de 42mm utilisée par Zeiss dès 1949) au point que de nombreuses personnes font référence à la M42 comme “la monture à vis de Pentax”.  La M42 fut utilisée par de nombreux constructeurs à l’époque, ce qui explique pourquoi ces boitiers et ces objectifs sont encore relativement faciles à trouver sur le marché de l’occasion.

A cette époque, la série d’objectifs Takumar était parmi celle disposant des meilleures lentilles existantes. Il existe plusieurs générations de Takumars , vu que la série s’est vendue sur plusieurs décennies. Le “Super Takumar”, paru en 1964 , était le premier à avoir des revêtements de lentilles correctes et est, de ce fait, le modèle le plus ancien qui soit encore populaire auprès  des amateurs de la mise au point manuelle . Le “Takumar Super-Multi -Coated” (aka ” S-M-C Takumar” (avec des traits d’union ) l’a remplacé en 1971 , et comme vous pouvez le deviner, il possédait un traitement multi-couches de la lentille plus avancé pour améliorer le contraste et réduire la lumière parasite . Le S-M-C Tak utilisait essentiellement le même corps extérieur et la même bague métallique de mise au point que le Super Tak . Le “SMC Takumar ” (pas de traits d’union) est apparu en 1973 , remplaçant le S-M-C Tak pour plusieurs années. Le SMC Tak a des lentilles semblables au S-M-C , mais un corps différent avec une bague de mise au point en caoutchouc. Le SMC et le S-M-C ont également un obturateur à 8 lames amélioré (contre 6 lames pour le Super) . Le SMC est le plus recherché des 50 f/1.4 Taks. Jetez un oeil sur cette page afin d’obtenir de plus amples informations sur ces 3 modèles.

Ce petit rappel étant fait, si je vous parle aujourd’hui du SMC Tak c’est que j’en ai acquis un sur eBay pour 80€ il y a environ 8 ans car je dois avouer c’était un peu la mode des “vieilles bouses” parmi mes copains photographes. Or, force est de constater que la mise au point était un peu compliquée parfois avec les boitiers que j’avais à l’époque (Canon 20 D puis Canon 1D-MkII-N), du fait de la taille et de la qualité du viseur. Mon SMC Tak était donc tranquillement rangé au fond de mon sac, attendant son heure, car bien que disposant d’un boitier à viseur 100% depuis quelque temps je n’avais pas vraiment pris le temps de shooter avec.

Ceci est désormais de l’histoire ancienne puisqu’à l’occasion d’une sortie photo avec des collègues du club photo de ma société ce samedi dans le coin du Canal Saint-Martin à Paris, j’ai décidé de shooter uniquement avec le SMC Tak car la lumière était particulièrement mauvaise, typique d’un mois de janvier grisonnant. Mais bon, une chance il ne pleuvait pas !

Et bien je dois dire que je me suis vraiment amusé et que j’ai enfin pris la mesure de l’intérêt de ce très surprenant 50 f/1.4. Non pas que je doutais de ses qualités optiques mais suite à ma déconvenue avec mon Canon 17-40 f/4 je me demandais quand même ce que cela allait donner sur le capteur du 5D Mk-III.

Le plaisir d’utilisation est réel. Après un petit temps d’adaptation du “full manuel” (Mode M puis mise au point via la bague de mise au point) j’ai goûté aux plaisirs :

  • de jouer un objectif vraiment lumineux dans des conditions de lumière difficiles;
  • d’obtenir des effets sympas grâce à une faible (voire très faible) profondeur de champs;
  • de faire des photos de nuit à main levée (la montée en ISO du boitier étant également un atout non négligeable);
  • et surtout de d’utiliser une focale fixe pour faire du reportage urbain.

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La première “surprise” porte sur la qualité optique; elle est globalement excellente et dans Lightroom, l’utilisation du profile Canon 50 f/1.4 USM permet de corriger très rapidement les petites déformations et le léger vignettage à pleine ouverture; les aberrations optiques semblent également très faibles: notez sur la 3ème photo ci-dessus la qualité du détail au niveau des branches d’arbres : c’est tout simple bluffant je trouve ! Quant au piqué, il reste tout simplement incroyable ! Le capteur plein format du 5D Mk-III ne semble même pas l’émouvoir !

Ensuite, la mise au point manuelle est réellement précise, la bague coulisse de manière régulière mais offre une légère résistance qui fait qu’elle respire la qualité de fabrication tout en évitant de bouger inopinément. Avec un viseur 100%, même à f/1.4 la mise au point se fait relativement aisément si j’en juge le peu taux de flou de mise au point sur les 200 clichés réalisés durant la sortie.

Enfin, les petits plus que j’ai véritablement appréciés concernent le poids et la discrétion ! 250g, ca change des 825g de mon Tamron SP 24-70mm F/2.8 Di VC USD 😉 et son encombrement minimal est un régal pour le reportage.

Bref, mon “nouvel ami” va surement être mis à contribution bien plus souvent désormais. Et ça me fait penser que dans le série “vieilles bouses” j’ai également mon magnifique Helios-40 85mm f/1.5 de conception russe “tout Alu” à sortir du placard … A suivre !

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